Un blog , une histoire

Mon passé , mon présent , mon futur ...

Ma vie avec la maladie ...

Une histoire sans fin .

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Fou de toi …

Novembre 2021.

Aujourd'hui j’ai décidé de faire un article consacré à un film sorti cette année . Un film émouvant , hilarant et touchant . Un film qui parle de la bipolarité (également d’autres maladies mentales) . Ce film peut ouvrir la vision sur nos maladies . Et pour nous , les malades , c’est un moment sympathique à passer devant ce film .

À vous , lecteurs d’y jeter un œil 👁 .

Forum de discussion.

Octobre 2021.

Aujourd'hui j’aborde un sujet plus ouvert, cette semaine je me suis inscrit sur 3 forums de discussions entre bipolaires ou proches de bipolaires.

Au départ j’étais très sceptique, je prenais ça plutôt comme un lieu de "cyber-voyeurisme", je pensais que des personnes mal intentionnées venait juste juger les bipolaires … Mais j’ai eu un premier contact avec un administrateur, qui m’a donné de bon conseil pour me présenter à cette communauté (j’ai également parlé de mon blog). En deuxième temps, une dame, si bienveillante, est venue me parler en message privée . Une telle gentillesse, elle m’a également raconté son parcours de vie avec cette maladie. Nous avons pu échanger quelques phrases, ce qui m’a fait réaliser que je n’était pas seule .

Un nouveau pas vers l’acceptation totale de cette maladie qui nous tombe dessus et nous pourrit la vie …

Je finis cette article par un apparté, très important à mes yeux, ce matin j’ai eu le bonheur de recevoir mon premier message d’un lecteur de mon blog ! Ce fut une grande joie de le lire et de pouvoir lui répondre ! Merci encore 👋🏼.

Après une longue absence …

Octobre 2021.

Plusieurs mois ont passés, un tas de choses sont arrivées … pas forcément des bonnes …

Un petit résumé : de février à juin la vie battait son plein, j’avais des projets plein la tête, des envies d’avancer, du changement, une vision d’avenir optimiste et positive !

Et l’été a commencé, tout allait bien, un peu trop bien je peux le dire ! Juillet et Août étaient semés d’embûches mais je faisait face sans rechigner, des dépenses futiles et inutiles ont eu lieu … Des états d’excitation, même d’euphorie étaient là ! Tout allait trop bien et Septembre commença, ce n’est rien à première vue mais serait-ce la fin de l’été, la rentrée, le retour à la routine quotidienne ou autre chose qui m’a fait flancher; je ne saurais vous dire … La descente à commencer doucement les 10 premiers jours, juste le temps de m’en rendre compte et il était presque trop tard ! Ces 10 premiers jours étaient très occupés mais ma joie de vivre, mon euphorie, mon sentiment de bien être de ces derniers mois partaient en fumée . Jusque là rien de bien méchant, ni même d’inquiétant . La suite est arrivé à vitesse grand V, sans prévenir ni me laisser le temps de m’y préparer. J’étais là, face à mes démons, mes envies suicidaires réapparaissaient de plus belles , l’envie de tout quitter, d’abandonner était omniprésente.

Comment se battre contre vos propres envies ?! Quand celle ci prennent le dessus sur tout le reste de vos idées .

Et si la meilleure idée était d’en arrêter là ! Arrêter de pourrir la vie de mon conjoint et mes enfants ! Arrêter de vivre de cette façon sans savoir comment réagir quand une crise arrive … Ah si j’ai une méthode particulière, non sans risque mais qui me permet d’éviter la mort … me taper la tête contre un mur des fois jusqu’à perdre connaissance. Cette sensation "d’être sonner" me permet de lâcher prise quelques minutes et de ne plus souffrir . Je ne vous cache pas que je ne suis pas au mieux de ma forme mais j’ai réussit (à l’aide d’une augmentation du traitement) à reprendre les rennes et le contrôle de ma vie . Le moral n’est pas au beau fixe, je suis extrêmement irritable, je n’ai que très peu de patience, je suis assez triste de cette vie et de tout en général, mes projets j’ai du mal à les reprendre … exemple de ce blog que j’ai totalement délaissé pendant plusieurs mois … La remontée va revenir, je ne sais pas quand mais ça reviendra, en attendant je patiente et essaie de garder la tête haute …

Quand la vie va tout va

Février 2021.


Arrivé un moment où les médicaments font effets. J’ai moins de sauts d’humeur. La vie paraît paisible , même si on a des soucis .


Et bien je ne me sent pas si bien , c’est un peu nouveau cet état pour moi . Et si une vie normale ce n´était pas faites pour moi ...


Dans ma tête ça se chamboule , vivre une vie normale avec des médicaments à vie . Ou prendre le risque de tout perdre et de m’y perdre également car je suis habitués à ces sauts d’humeurs...


Le "bon" choix c’est la première option et si je ne le fait pas pour moi je le fais pour mes proches .

Prise de poids

Janvier 2021.


Les fêtes sont bien passées avec toute ses gourmandises.

Parlons de la prise de poids , pas celle due aux excès de gourmandise des fêtes mais celle qui vient avec la prise du traitement . Ce fameux appétit qui grandit et qu’à aucun moment on se sent rassasié . Que faire , s’occuper, oui mais pour cela il ne faut pas être en Down ....

Les aléas du bien être aidé par ces médicaments . En espérant que cette prise de poids s’arrêtera !

À trois jours de Noël

22 Décembre 2020.


Cela fait un mois que je reprends mon traitement (Zyprexa) après deux ans sans .L’attente de l’effet bénéfique du traitement s'est faite attendre, mais je me sens enfin mieux, moins de variations d’humeur, je suis plus calme et sereine .

Mais il y a des effets indésirables, tels que l’appétit qui augmente, en résulte une prise de poids.


L’approche des fêtes de fin d’année est une grande tentation pour les excès, nourriture mais aussi alcool et autres. Et là aucun excès n’est toléré...

La dernière

Entre 2019 et 2020.


Plusieurs essais d’emploi qui ne fonctionnent pas (trop de stress, conduite inadaptée avec le traitement...) .

Difficulté à avancer, et pour couronner le tout cela fait 2 ans que l’on essaye d’avoir un deuxième enfant et rien n’y fait ... Obligé de nous tourner vers la PMA qui nous a offert un petit miracle ... notre fille est née ! Arrêt total de traitement pour gérer la bipolarité lors de la grossesse et de l’année qui a suivi, arrêt du suivi psychiatrique, je pensais y arriver . Mais ce ne fut qu’une réelle erreur de ma part !

Les up et down n’ont fait que s’enchaîner il n’y avait même plus d'épisode neutre ce n’était que des épisodes dépressifs où j’étais triste, je broyais du noir, avais des idées suicidaires, la fatigue, ou j’étais en épisode maniaque et là rien ne pouvait m’arrêter la joie, l’euphorie, les excès, le ménage, les activités en tout genre ...


Après presque 2 ans sans traitement ni suivi il était temps de reprendre un vrai suivi !


Les bipolaires nous ne sommes pas plus fort que la maladie ... et c’est ça qui risque de nous tuer .

Un renouveau

Entre 2014 et 2018.


Recommencer un bout de sa vie au côté d’un pilier peu vraiment aider !


Plus d’emploi, des traitements qui m’ensuquent, les finances continue de diminuer, et pourtant il est là, il m’aide, me soutient, prends mon fils comme le sien.


Le chemin que nous empruntons commencent à se dessiner, des projets voient le jour .

Tout parait si beau ... mais les sauts d’humeurs sont toujours présentes, c’est un quotidien qui passe du rire aux larmes, des cris à l’euphorie, des excès de violences, je me fais du mal pour ne pas blesser mes proches .

Un second souffle

Automne 2014.


Imaginez-vous rencontrer l’âme sœur, alors quand ce moment même vous êtes en train de perdre votre emploi, vos finances diminue à vitesse V, vos excès vous ont amené à l’interdiction bancaire, il est déconseillé de conduire du aux médicaments qui vous donne des somnolences ... Vous voyez déjà cette rencontre vouée à l’échec ! Et pourtant ...


Ce fut LA rencontre qui m’a redonné espoir, une aide pour mon fils et moi-même .



Les psys, le commencement

Entre 2012 et 2014.


Printemps 2012, rendez-vous de routine chez mon médecin traitant . J’en ressort avec destiné à ses confrères psychiatres , me désignant comme une bipolaire de type II , à confirmer.


S’en suit une prise de rendez-vous avec un premier psychiatre , qui lui confirme bien l’hypothèse de son confrère , je suis : bipolaire !

Le psy veux me faire hospitaliser (Interner) je refuse catégoriquement car je suis seule avec mon enfant.

Du coup il me donne un premier traitement, qu’il désigne lui-même comme un internement maison. Et me précise que si jamais je ressens des effets secondaires le prévenir de suite.

Les premiers effets se font ressentir dès la première semaine, j’entends des voix !


Changement de traitement, changement de psychiatre, changement de traitement, changement de psychiatre…





La majorité

Année 2011.


Une année riche en émotion ! Enfin majeur !! Un premier emploi, un permis, une voiture et surtout mon premier enfant !

Cet évènement si important m’a changé la vie, un bonheur à l’état pur ! Grâce à lui j’ai tiré un trait sur ma période de débauche d’adolescente .

Mais la maladie n’a pas disparu pour autant, bien au contraire, les crises s’amplifiaient les phases maniaques et dépressives s’enchaînaient sans laissez place à une période calme, et cette fois-ci on y mettait tout sur les hormones .

En période dites maniaque je ne dormais que 2 à 3 heures par jour car j’enchaînais plusieurs emplois ainsi que la vie de famille . J’étais invincible, je n’avais pas besoin de dormir . Et quand la période dépressive a pris sa place j’étais en sous régime, perte d’emploi, fatigue extrême, corps faible ...

L’adolescence

Entre 2005 et 2010.


Aah l’adolescence et cette fameuse crise d’ado ... Pour moi la crise d’ado avait bon dos .

Les sauts d’humeurs , les crises de manie , la déprime , les tentatives de suicide , le sexe , l’alcool , les drogues ... Tout cela n’était que du à une crise d’ado ... Une ado rebelle .

Et si seulement le diagnostic avait été posé plus tôt ça en aurait évité des bêtises , mais je n’aurait peut-être pas eu mon avenir tracé comme il l’est !


Être bipolaire et ne pas le savoir , c’est simple au début , car les crises sont minimes , on dit juste de moi que je suis lunatique .

Mais quand les crises s’amplifient ... Et que j’ignore tout de cette maladie qui me touche , jusqu’à ignorer l’existence de cette maladie . Je me prends pour une super héroïne sans peur , indestructible , rien ne peux me nuire , ni l’alcool , ni les drogues , et pourtant quand l’épisode maniaque (UP) disparaît et laisse place à la déprime (DOWN) les idées noires se succèdent et les tentatives de suicides se multiplient ... Et si c’était ça la vie , une vie d’excès jusqu’au jour ou la fameuse tentative n’est plus qu’une tentative ...

Une enfance paisible

Entre 1992 et 2004.


J’étais une petite fille pleine de vie, fille unique de parents séparés très tôt, vivant chez mes grands-parents.

Un père inexistant et une mère absente physiquement .

Je suis attachée à ma famille et particulièrement à 2 de mes oncles, le destin en a voulu autrement et m’a fait perdre ces 2 êtres chers à mon cœur. C’est à partir de ce choc émotionnel intense que la maladie s’est déclarée ...